Symptômes à rechercher et diagnostic
Le cancer du col utérin est le deuxième cancer gynécologique en Algérie après le cancer du sein
Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus et 1000 femmes en meurent.
Le cancer du col de l’utérus est attribuable dans la grande majorité des cas à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) : infection très fréquente, transmissible par contact sexuel, les scientifiques ont identifié une vingtaine de papillomavirus humains (HPV) à l’origine du cancer du col de l’utérus, premier cancer à être reconnu par l’OMS comme étant attribuable à 100% à une infection virale. Cependant, les plus fréquemment en cause sont le HPV16 (impliqué dans 55% des cas) et le HPV18 (12% des cas). Ces HPV oncogènes peuvent également toucher d’autres muqueuses et provoquer des cancers anaux ou oro-pharyngés.
il faut savoir qu’une infection chronique au virus HPV est un grand facteur de risque mais il faudrait cependant rechercher d’autres facteurs de risque qu’on va citer prochainement
Quels sont les autres facteurs de risque à rechercher ?
Le tabac par toxicité locale ainsi que l’immunodéficience qui prédispose aux infections à haut risque
L’existence de partenaires sexuels multiples est recherchée, car il existe une augmentation du risque proportionnel au nombre de partenaires
Il est important également de rechercher une multiparté et l’éventuelle utilisation d’une contraception orale oestro-progestative.
Qu’est ce qu’un cancer du col utérin ?
Le cancer du col de l’utérus correspond à la présence de cellules tumorales au sein de la muqueuse qui recouvre le col de l’utérus, c’est-à-dire au niveau de la jonction entre l’exocol et l’endocol ou la partie reliant l’utérus au vagin.
Ces cellules deviennent anormales en cas d’infection prolongée par un virus, l’HPV, transmis par voie sexuelle .
Quels sont les signes cliniques à rechercher ?
-L’examen clinique peut être asymptotique et dans ce cas la découverte serait fortuite à l’occasion d’un frottis cervico-utérin
-des metrorragies pourraient être retrouvées, ce sont des saignements faits de sang rouge, indolores, souvent provoquées par un rapport sexuel ou un autre type de contact avec la muqueuse
-on doit également rechercher des pertes muco-purulentes en cas d’infection associée, des dyspareunies, et dans les formes avancées on doit rechercher des douleurs pelviennes et des troubles urinaires .
Comment fait-on le diagnostic d’un cancer du col utérin ?
Le diagnostic se fait sur plusieurs étapes à commencer par :
-Un toucher vaginal avec examen au speculum si ce dernier revient anormal ,on passe à la colposcopie.
-une colposcopie va nous permettre de mieux examiner la surface interne du col et du vagin et d’effectuer des biopsies tumorales, ça consiste à faire un petit prélèvement de tissu à la surface du col de l’utérus. Le médecin observe les cellules au microscope afin de savoir si des cellules cancéreuses sont présentes .
Le test de dépistage du virus du papillome humain (PCR):c’est une analyse de laboratoire qui recherche l’ADN de types VPH à risque élevé ayant été liés au cancer du col de l’utérus. Dans certains cas, on peut faire cette analyse à partir du prélèvement de cellules effectué lors de la biopsie .
Quelles sont les formes du cancer du col utérin ?
Selon les cellules à l’origine du cancer, on distingue deux formes de cancer du col de l’utérus :
Les carcinomes épidermoïdes, qui représentent 85% des cancers du col de l’utérus et naissent dans les cellules qui tapissent le bas du col.
les adénocarcinomes, qui représentent 10 % des cancers du col de l’utérus et apparaissent dans les cellules qui tapissent le haut du col.
D’autres formes existent et représentent 5% des cancers du col.
Quelle prise en charge pour le cancer du col utérin ?
Le traitement actuel du cancer du col dépend de du stade de celui-ci selon la classification adoptée et est le plus souvent chirurgical pour le carcinome in situ dont la conisation et la trachélectomie (ablation par voie intra-vaginale du col utérin)
On aura recours à la chirurgie associée à la radio-chimio-therapie pour des cancers plus évolués .
Des vaccins thérapeutiques qui permettraient de traiter les lésions précancéreuses et les cancers du col de l’utérus dus aux HPV16 et/ou au HPV18 sont en cours d’essais cliniques.
Comment prévenir la survenue d’un cancer du col utérin ?
la prévention du cancer du col de l’utérus passe par la prévention des infections sexuellement transmissibles (préservatifs, examens pour le partenaire) et surtout par le frottis cervical de routine chez la femme.
Un vaccin prophylactique qui permet de protéger contre les infections à HPV16 et 18, donc de prévenir les 2/3 des cancers du col de l’utérus, est actuellement disponible. Ce vaccin n’a pas d’objectif therapeutique t et ne protège pas les personnes déjà infectées.
il est également recommandé que la vaccination des jeunes filles puisse être pratiquée entre les âges de 11 et 14 ans et que toute opportunité soit mise à profit pour initier la vaccination avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans
cette vaccination est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas été encore exposées au risque de l’infection par les HPV.