Orientation diagnostic
La douleur articulaire représente un motif de consultation très fréquent, 343 millions de personnes souffrent d’arthrose dans le monde et 14 millions souffrent de polyarthrite rhumatoïde.
les diagnostics les plus fréquents de la douleur articulaire sont : la chondrocalcinose (15-27%), les causes septiques (8-27%)
Les causes dégénératives (arthrose) (5-17%) et les causes inflammatoires (spondylarthrite et polyarthrite rhumatoïde en particulier) (11-16%).
En France, en 2013, les douleurs articulaires ont représenté entre 10 et 15% des consultations médicales, un véritable problème de santé publique.
la douleur articulaire est très souvent associée à une altération de la fonction de l’articulation, allant de la limitation des mouvements à l’invalidité, d’où l’intérêt de la prise en charge précoce.
Quels sont les facteurs de risque qui pourraient aboutir au développement d’une douleur articulaire ?
Plusieurs facteurs peuvent être incriminé :
- l’âge : qui est un facteur prédisposant majeur à l’arthrose .
- le sexe : le développement d’arthrose est plus fréquent chez les femmes après la ménopause
- l’obésité :est aussi un facteur de risque de l’arthrose
- les traumatismes articulaires
- la mauvaise posture
- le facteur génétique
Qu’est ce qu’une douleur articulaire?
La douleur articulaire ou arthralgie est une douleur qui apparaît au niveau des articulations, que ce soit au niveau des grosses articulations (genou, coude) ou des petites articulations (phalanges) ,qu’elle soit accompagnée ou non d’un épanchement articulaire ,c’est-à-dire de la présence d’un liquide inflammatoire au niveau de l’articulation en question.
La douleur articulaire peut être aiguë en post-traumatique ou progressive dans le cas des affections rhumatologiques.
Elle peut être mécanique ou inflammatoire selon les caractéristiques de chacune qu’on va citer ci-dessous :
- la douleur mécanique survient à l’effort et est calmé par le repos , sa réponse aux anti-inflammatoire est moyenne.
- la douleur inflammatoire survient au repos et est nocturne et répond très bien aux anti-inflammatoires.
Comment fait-on le diagnostic de la cause de la douleur articulaire ?
La première chose à faire serait de consulter chez un médecin rhumatologue, ce dernier va effectuer un interrogatoire rigoureux et un examen clinique complet.
Quels examens effectuer en cas d’arthralgies?
Le recours aux examens complémentaires vient en second lieu et pourrait comprendre les examens suivants (selon le contexte) :
- une radiographie standard
- une FNS
- un bilan inflammatoire : VS /CRP, La présence d’un syndrome inflammatoire n’est pas spécifique d’une maladie particulière.
- dosage de la vitamine D
- dosage des ASLO (anticorps antistreptolysine o)
- dosage des facteurs rhumatoïdes
- dosage des anti-peptides citrullinés (anti-ccp et anti-ACPA)
- dosage des anticorps antinucléaires
- dosage des anticorps anti-tissus ou anti-cellules
- dosage des anticorps anti-phospholipides
- dosage des anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires
- dosage du complément sérique
- études du liquide synovial
- une étude HLA.
Quelle prise en charge pour la douleur articulaire ?
Qu’elles soient d’origine métabolique, infectieuse, auto-immune, dégénérative
ou traumatique, la prise en charge de la crise douloureuse est sensiblement similaire : par l’utilisation des molécules anti-inflammatoires et antalgiques. Cependant Le traitement de fond varie d’une étiologie à une autre.
Les objectifs de la prise en charge c’est de calmer les douleurs, limiter l’inflammation et de freiner l’évolution de la maladie et enfin de maintenir un maximum de mobilité.